La Bataille de la Selle (8-23 octobre 1918)

Après la percée de la Ligne « Hindenburg » sur les Canaux du Nord et de Saint-Quentin, les Forces Britanniques qui opèrent entre Douai et Saint-Quentin sont en mesure d’atteindre Cambrai et le Cateau et d’exercer une puissante pression sur les troupes allemandes des Heeres-Gruppen « Rupprecht » et « von Böhn », en coordination avec l’action du Groupe d’Armées des Flandres du Général Degoutte et les forces franco-américaines qui effectuent une poussée entre sur la Vesle et la Meuse, comme dans l’Argonne.

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1 – SITUATION

– Comme l’explique le Colonel Michel Goya dans son dernier ouvrage « Les vainqueurs », les Britanniques sont en mesure de jouer le rôle principal en cette dernière phase de la guerre, car Philippe Pétain le veut. En effet, le Généralissime de l’Armée française sait qu’après les intenses combats de l’été, ses troupes sont épuisées. Pétain veut donc limiter la casse chez ses Poilus afin d’éviter tout effondrement moral. C’est pour cette raison qu’il est disposé à laisser la politesse à Haig qui ne s’en trouve guère offusqué, bien au contraire (1)  En dépit des lourdes pertes de l’année 1918, les Alliés ont réussi à maintenir un niveau de forces encore acceptables. Mais comme l’explique l’historien britannique Peter Hart, le BEF dispose d’une artillerie et d’une logistique tellement puissante que la progression doit, paradoxalement, s’effectuer méthodiquement pour « coller » au mieux avec l’avance de l’infanterie et des chars. En effet, il faut tenir compte de l’état des routes et de celui du tissu urbain, comme de la disponibilité des voies de chemin de fer pour acheminer le ravitaillement le plus lourd (2). Cependant, cela n’empêche nullement Ferdinand Foch et Douglas Haig de s’accorder sur la suite des opérations. L’objectif étant clairement de priver les allemands de leurs « poumons » logistiques que sont Cambrai et Maubeuge, les forces françaises et britanniques continueront leur effort vers l’est et le nord-est depuis une ligne située entre le Bois de Bourlon et la rive gauche du Canal de Saint-Quentin, engageant ainsi 3 Armées britanniques (First, Third et Fourth) et la Ire Armée française en appui.

– De leur côté, les Allemands se retrouvent face à un défi de taille : empêcher l’écroulement de leur Armée alors que celle-ci perd un grand nombre d’hommes, tués, blessés mais surtout prisonniers et même déserteurs. Du coup, le QG de Spa cherche une voie de sortie. Le Kronprinz Rupprecht tente de convaincre Ludendorff et Guillaume II d’établir une nouvelle ligne de défense sur la Meuse, entre Anvers et la frontière du Luxembourg, afin de mieux protéger les frontières du Reich agonisant (3). Mais de son côté, Erich Ludendorff préfère résister le plus longtemps possible en France et en Belgique MAIS, en proposant aux Alliés des négociations. Ainsi, il fait savoir à Wilson qu’il est prêt à discuter avec les Etats-Unis mais n’envisage nullement une capitulation. En dépit de l’état lamentable de son armée, Erich Ludendorff cherche encore une issue honorable et pense négocier d’égal à égal avec les Alliés. Il se trompe. De plus, comme le souligne encore le Colonel Goya, en dépit du bon sens stratégique, des U-Boote allemands agissent encore dans la Manche et en Mer d’Irlande et torpilleront deux navires civils : le paquebot japonais « Hirano Maru » et le RMS « Leinster », causant la mort de 771 civils, ce qui révulsera l’opinion américaine et incitera clairement Wilson à durcir sa position (4)

– Sur le terrain, les généraux allemands tendent à limiter les pertes en misant sur un emploi des mitrailleuses et de l’artillerie. Or, les obus commencent à manquer. Du coup, comme l’explique Peter Hart, à ce stade de la guerre, les artilleurs allemandes emploient une nouvelle tactique qui consistent à espacer leurs canons de campagne. Lors des contre-batteries, ils font tirer un maximum d’obus avant de rapidement retirer leurs pièces et les disposer ailleurs. En revanche cette tactique nécessite l’économie et l’emploi de chevaux et animaux de bâts. Et compte-tenu du manque de moyens motorisés dans l’Armée allemande, cet emploi des pièces peut-être sujet à risque. Et plus particulièrement si la Royal Air Force vient à repérer les positions des canons et suivre leur déplacement. Mais en ce mois d’octobre, les servants allemands peuvent encore s’estimer heureux puisqu’en raison de la météorologie automnale (brouillard et pluies), les pilotes doivent rester au sol. Mais cette tactique, significative des méthodes employées par les Allemands, dépend des chevaux (quand il y en a) et de le force des bras (5).

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source : https://ww1geek.com

2 – L’AVANCE SUR LA SELLE ET LA PRISE DE CAMBRAI

– Après la percée du Canal du Nord et la prise du Bois de Bourlon, l’avancée sur Cambrai sonne comme une véritable revanche pour les Britanniques, environ un an après la déconvenue de décembre 1917. C’est à la First Army de Henry Horne que revient la mission de dégager la grande ville du Cambrésis, importante base logistique allemande avec son nœud routier et ferroviaire qui connecte le front des Flandres avec celui du Nord-est de la France. Horne sera appuyé sur sa droite (sud) par l’aile gauche de la Third Army de Julian Byng. Rappelons que Cambrai est un objectif proposé par Douglas Haig courant août, idée qui fut avalisée par Ferdinand Foch. Et comme le dit Michel Goya, on observe chez les Alliés une rapidité remarquable en matière de planification. Ainsi, au lieu de plusieurs mois, les offensives sont préparées en l’espace de quelques semaines, voire même une dizaine de jours, ce qui était inconcevable les années précédentes. Ce savoir-faire traduit un meilleur travail d’état-major (6).

–  Le 8 octobre, les First, Third et Fourth Armies britanniques, ainsi que la Ire Armée française lancent une offensive en vue de prendre Valenciennes, Le Cateau et Wassigny.Horne confie alors l’avance sur Cambrai au Canadian Corps d’Arthur Currie qui engage ses 2nd Canadian Division (Henry Burstall) et 3rd Canadian Division (Louis Lipsett) qui ont pris positions à l’est de Bourlon. Les Canadiens doivent s’emparer de Ramillies, Rumilly et Cattenières. Sur la droite des Canadiens, Byng engage la 57th (2nd West Lancashire) Division (Reginald Barnes) et la 63rd (Royal Naval) Division (Cyril Blacklock) du XVII Corps et la New Zealand Division (A. Russell) du IV Corps. La mission des 3 divisions de Byng est de faire sauter les défenses allemandes à hauteur de Niegnies et d’Esnes. Pour leur attaque, Britanniques et Canadiens disposent d’une puissante artillerie et de l’appui de 324 chars Mark V et Renault FT. Le tout regroupe 120 000 hommes, bien équipés. Le plan britannique est de frapper vite et fort par une puissante attaque coordonnée. De leur côté, les éléments de la XVII. Armee d’Otto von Below ne font pas vraiment le poids, n’alignant que des divisions affaiblies qui tiennent un front de 6,4 km environ mais leur secteur est resté calme et la défense n’a pas été organisée. Pour preuve, il n’y a que 150 canons pour appuyer les défenseurs allemands.
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– L’attaque démarre le 8 octobre. Malgré, quelques pertes, Britanniques et Canadiens emportent leurs premiers objectifs. Nergnies, Forenville et Seranvillers sont libérés par les Canadiens et les Britanniques. Ceux-ci font littéralement sauter les positions des faibles 20. Landwehr-Division (Gustav Paul von Arnim) et 54. Reserve-Division (G. Köhler). Le même jour, la 57th Division de Barnes pénètre dans les faubourgs de Cambrai, tandis que plus au sud-est, la très bonne New-Zealand Division d’Andrew Russell libère Esnes. La suite de la bataille va très vite, puisque le 8 toujours, la 2nd Canadian Division de Burstall a pénétré dans Cambrai et n’a rencontré qu’une faible résistance. En fait, jugeant la position intenable, von Below a replié ses forces plus à l’est. La 2nd Canadian Division en profite alors pour se lancer à la poursuite des Allemands, pendant que la 3rd Canadian Division de Lipsett s’engage à nettoyer la ville des derniers défenseurs allemands mais sans furieux combats. Ensuite, la First Army progresse nettement vers la Selle qui est atteinte à Solesmes et Haspres.

– Le 10 octobre, Cambrai en ruines, est définitivement aux mains des Canadiens. La puissance de feu britannique a en fait contraint les forces de von Below à quitter la ville de Fénelon pour chercher refuge derrière la Ligne « Hermann » qui couvre Tournai, Valenciennes et Avesnes-s/-Help. Les forces du Commonwealth ont perdu 12 000 hommes mais surtout des blessés et les Allemands laissent 10 000 hommes, en grande partie des prisonniers qui iront grossir les rangs des captifs.

– Sur le flanc sud de Byng, le V Corps (Third Army) de Cameron Shute se retrouve face à une extension de la ligne de Beaurevoir qui se trouve encore entre les mains des Allemands. Une attaque préliminaire est donc lancée pendant la nuit par l’efficace 38th (Welsh) Division (Thomas Cubitt) contre le village de Villers-Outréux. Celui-ci tombe durant la nuit, malgré la confusion créée par l’obscurité et l’absence de reconnaissance préalable. Toutefois, cela permet à la 63rd (Royal Naval) Division (Blacklcock) du XVII Corps de percer également un pan de la ligne Beaurevoir – Masnières et d’avancer vers Cambrai. Parallèlement, lors de l’avance vers Serain, les Britanniques sont surpris par des attaques d’avions allemands contre les forces du XIII Corps en mouvement. Mais sans impact sur la suite des opérations toutefois, puisque le 9 octobre, Serain est atteint. Du coup, les Allemands pratiquent la « terre brûlée » en détruisant les infrastructures des villes du Nord, tout en pillant ce qui peut encore l’être. Ainsi, en reprenant Caudry, les Néo-Zélandais sont choqués de découvrir que les Allemands y ont laissé croupir entre 2 000 – 3 000 réfugiés après avoir emmené tous les hommes âgés de quinze à soixante-ans. Ils sont également choqués quand ils entendent les histoires des femmes françaises obligées de rester cloîtrées chez elles pour éviter d’être molestées sinon violées. Ces récits accréditent alors auprès de ces soldats du bout du monde, que les Allemands ne peuvent être comparés qu’aux barbares et aux huns. Mais il y a plus dangereux que les histoires à dormir debout. En effet, les Allemands ont aussi semé derrière eux des pièges explosifs (« booby traps ») afin de retarder les troupes britanniques. Ce qui contraint les Engineers à dégager les rues (7).

– Plus au sud, la Fourth Army de Rawlinson, rencontre le succès en dégageant le secteur à l’est de la ligne Beauvevoir –. Le village de Montbrehain est dégagé par une action conjointe de la 30th US Division (Ed. Lewis) et la 2nd Australian Division (Ch. Rosenthal). En progressant vers l’est, les Britanniques doivent utiliser la reconnaissance en mouvement, afin de déceler les positions exactes des forces allemandes. Ainsi, comme l’explique Peter Hart, on en revient à utiliser des tactiques de 1914, comme l’envoi d’un écran de cavalerie en première ligne. Mais le plus efficace reste le déploiement d’escadrilles de reconnaissances, escortées par des chasseurs SPAD.XIII (8). Ceci dit, le 10 octobre, la 66th (2nd East Lancashire) Division (Hugh Bethel) est en vue du Cateau. Mais son 5th Connaught Rangers (199th Brigade) est arrêté par un tir nourri de l’artillerie allemande. Rawlinson décide alors d’arrêter la progression (9).

– Simultanément, voyant croître les opportunités d’infliger un coup décisif aux Allemands, Ferdinand Foch édicte une nouvelle directive qui implique les Fronts des Flandres et de Picardie. Foch envisage donc de lancer trois attaques convergentes définies comme suit : le Groupe d’Armées des Flandres effectuera une poussée en direction de Gand ; le BEF poursuivra son avance en direction de Maubeuge ; enfin les forces franco-américaines de Gouraud et Pershing continueront leur avancée vers Mézières.

– Seulement, en raison de la prudence affichée par Pétain, Foch va revoir ses plans et publié une nouvelle directive pour le 19 octobre.  Par conséquent, le Groupe d’Armées des Flandres voit son rôle accru avec une poussée en direction de Bruxelles. Le BEF conserve son premier rôle avec une offensive sur Valenciennes et Maubeuge afin de rejeter les Allemands dans le massif ardennais. Côté français, la Ire Armée (Eugène Debeney) attaquera sur Hirson, tandis que les Ve (H. Berhellot), IVe (H. Gouraud) et la First US Army (J. Pershing) attaqueront toujours vers Mézières (10).

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3 – LE FRANCHISSEMENT DE LA SELLE

– La Selle s’étend au centre du dispositif allié, soit face aux deux Third et Fourth Armies. La Selle s’étend dans une vallée avec des pentes (montantes vers l’ouest) qui offrent un très bon champ de tir pour les mitrailleurs allemands. D’autre par, le HG « von Böhn » en a profité pour inonder la basse vallée. D’autre part, le secteur est quadrillé par des haies, des vergers, des corps de fermes et des villages, offrant un net avantage défensif. Le dispositif allemand est ancré sur la ville du Cateau (Le Cateau-Cambrésis) dans laquelle les Connaught Rangers sont brièvement entrés. Pour « casser la noix », les Britanniques planifient une attaque pour le 17 octobre. La Fourth Army de Henry Rawlinson attaquera en direction du Cateau, en coordination avec la Ire Armée française d’Eugène Debeney, afin de sécuriser le flanc droit. Cette phase achevée, la Third Army de Julian Byng attaquera au nord du Cateau. Mais Rawlinson sait qu’après sa percée du Canal de Saint-Quentin, il doit redéployer son artillerie lourde et remplir les casiers de munitions, ce qui prend du temps compte-tenu des moyens logistiques nécessaires (chronométrage du trafic, déplacement des certaines pièces lourdes par voie ferrée, etc.). Rawlinson a également pour objectif général le Canal Sambre-Oise et la lisière ouest de la Forêt de Mormal. Le plan est ambitieux mais il traduit la confiance de Haig en ses forces et sa certitude sur l’état déliquescent des forces allemandes (11).

– Le 17 octobre
, la Fourth Army se place sur une ligne de départ de 18 km de long, entre le sud du Cateau et le Bois de Riqueval. La Selle ne forme pas en soi un obstacle trop sérieux dans le secteur sud, d’autant que sa traversée est confiée aux soldats de la 46th (North Midland) Division (Gerald Boyd) qui viennent de se distinguer lors de la bataille du Canal de Saint-Quentin. Toutefois, les soldats de la 139th (Sherwood Rangers) Brigade se heurtent à une plus forte résistance lors de la prise de la Crête de Bellevue. D’autre part, la II. Armee allemande déverse encore un puissant tir d’artillerie qui gène le déploiement des batteries britanniques (12). Les Britanniques, notamment la 18th (Eastern) Division (), mettent quatre jours à nettoyer la lisière sud du Cateau et à prendre Le Catillon sur la Sambre. Là, ils établissent une solide position défensive. La Sambre atteinte, les artilleurs britanniques peuvent alors déployer leurs pièces derrière la rivière afin de préparer l’offensive prochaine.

– Le 20 octobre, la Third Army démarre son attaque par le nord du Cateau. Les Battalions de tête traversent la Selle avec des canots pneumatiques des Engineers. Ensuite, ils atteignent le plateau situé entre les rivières Harpies et Saint-Georges. Pour le coup, les soldats britanniques utilisent l’effet de surprise. Sans préparation d’artillerie, ils avancent de nuit en profitant de la pleine Lune. Ainsi, la Guards Division (Torquhil Matheson) qui traverse la Selle sur 8 ponts flottants, tandis que son artillerie d’appui (des pièces de 18-pounder) passe sur la rive droite sur des ponts Trestle rapidement installés. Pour le coup, les Engineers britanniques ont opéré une action nocturne sans coup férir. Et pour cause, une patrouille du 1st Bn. Welth Guards menée par Alexander Stanier découvre que, non seulement, il est possible de traverser la Harpies mais que les Allemands ont opéré une retraite. Ce qui est fait le lendemain (13).

– Mais pour capitaliser sur le succès du 20 octobre, les Britanniques doivent conserver leur puissance de feu et déployer leur Artillerie vers l’avant. Pour cela, des voies ferrées sont posées par des bataillons de Travailleurs (notamment des Chinois). En fait, les forces alliées doivent composer entre la rapidité des délais offensifs et leur importante logistique. Ceci-dit, Haig ordonne aux First, Third et Fourth Armies de reprendre leur avance le 23 octobre, afin d’atteindre la Sambre et percer la « Hermann-Stellung II » qui s’étend le long du Canal de la Sambre. L’attaque se présente comme une puissance poussée classique, avec la First Army (Henry Horne) au nord (flanc gauche), la Third au centre et la Fourth au sud (flanc droit).

– L’attaque démarre le 23 octobre par un puissant barrage d’artillerie mais auquel les Allemands répliquent assez efficacement par endroits. Seulement, le 23, une éclaircie permet à la Royal Air Force de faire décoller ses appareils de reconnaissance et de chasse, ce qui permet à l’Infanterie et aux blindés d’accompagnement de bénéficier de la couverture aérienne nécessaire. En dépit de l’Artillerie allemande, les forces britanniques culbutent complètement les divisions allemandes, telles les 21. RD, 113. ID, 9. RD, 4. ID et 25. ID. Ainsi, en dépit d’un feu nourri, la 21st Division (David Cambpell) s’empare d’Ovillers et avance jusqu’à Vendegies-aux-Bois et capturent plusieurs centaines d’Allemands. Là, les civils français accueillent les soldats Anglais en libérateurs, avec des débordements de joie. Enfin, de son côté, la 2nd Division (Cecil Pereira) s’empare de Saint-Python, en liaison avec les Néo-Zélandais qui encerclent Le Quesnoy. Le franchissement de la Sambre n’est plus qu’une question de jours (14).

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(1) GOYA Col. M. :  « Les vainqueurs. Comment la France a gagné la Grande Guerre », Tallandier, 2018,
(2) HART P. : « The Last Battle. Victory, defeat and the end of World War I », Oxford University Press, 2018
(3) GOYA Col. M., Op. Cit.
(4) Ibid.
(5) HART P., Op. Cit.
(6) GOYA Col. M., Op. Cit.
(7) HART P., Op. Cit.
(8) Ibid.
(9) Ibid.
(10) Ibid.
(11) Ibid.
(12) Ibid.
(13) Ibid.
(14) Ibid.

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