Centenaire des combats du Linge (Front des Vosges)

– Situé dans les Vosges moyennes, plus précisément entre les localités de Hohrod (au sud) et d’Orbey (juste au nord de Munster), le champ de bataille du Linge (nom original : « Gazon de Leinge ») a la particularité d’être l’un des mieux conservés parmi ceux que compte le territoire français. En effet, même après entretien et restauration(s), le visiteur peut parcourir les abris bétonnés et autres installations défensives édifiées par les troupes allemandes.

Source : http://barberot.vanmastrigt.eu/
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http://barberot.vanmastrigt.eu/

– En revanche, les combats du Linge sont moins connus que les grandes batailles de 1915-1916, où même que ceux du « Vieil Armand » plus au sud. Sans doute en raison de leur caractère moins spectaculaire du point de vue des effectifs. Il n’empêche que le Corps des Chasseurs à Pied y à payer le prix du sang pour des résultats quasi-négligeables. Les combats du Linge ont peu fait l’objet d’études en Histoire militaire. Nous reprendrons ici les lignes de « La Grande Guerre du XXe siècle ».

– Avec le Rain des Chênes, le Hohrothberg et le Continuer à lire … « Centenaire des combats du Linge (Front des Vosges) »

Seconde offensive de Champagne (suite et fin)

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Monument de la Feme de Navarin dans la Marne (Photo personnelle)

– Après deux jours de combats qui n’ont pas vu la percée escomptée, le Général de Castelnau ordonne de faire une pause avant de reprendre l’attaque au début du mois d’octobre.
Le 6, l’assaut reprend avec des efforts accrus contre la butte de Tahure, la butte de Souain et la Ferme de Navarin, respectivement à la gauche de la IIe Armée et à la droite de la IVe Armée.

– Le Bois-Sabot est un bosquet transformé en forteresse qui défend l’accès de la route Souain – Tahure par l’est. La prise de ce Continuer à lire … « Seconde offensive de Champagne (suite et fin) »

Quand des soldats de la Grande Guerre redeviennent arbalétriers et piétons

– Lorsque éclate la Guerre de mouvement à la fin de l’été 1914, les belligérants des deux camps usent de procédés tactiques et techniques fondés sur l’offensive, avec mouvements et puissance de feu. Seulement, avec l’apparition des tranchées et l’installation de la « guerre de positions », les adversaires sont contraints de « créer du neuf avec du vieux » en puisant du côté de l’Époque médiévale. On va donc assister à une forme de réappropriation des armes blanches, des cuirasses et des armes de jets mais davantage pour des coups de mains et des opérations qu’avec anachronisme assumé, nous pourrions qualifier de « commandos ». Français et Allemands s’y sont investis mais comme nous le verrons, les plus « novateurs » dans le domaine seront les Italiens et les Austro-Hongrois. Si l’adoption de ces nouvelles techniques peut paraître anecdotique, elle est intéressante pour être soulignée. Mais pour terminer cette introduction, laissons parler l’historienne Béatrice Heuser : « De nombreuses formes de technologies anciennes ont survécu jusqu’à l’ère nucléaire. La technologie n’a guère évolué depuis la Guerre de Trente Ans jusqu’au milieu du XIXe siècle » (1).

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Landser posant avec leurs Stirnpanzer

1 – Le retour des armes de jet

– Avec l’apparition des Minenwerfer allemands à la fin de 1914, les Français se retrouvent dépourvus de réplique adéquate. Du coup, en attendant l’arrivée du célèbre « crapouillot » et des lance-bombe, des esprits ingénieux mettent à profit leur savoir-faire pour « bricoler » des lance-grenades avec les quelques moyens dont ils disposent. Reprenant les systèmes des arbalètes, ils mettent donc au point des armes de jets sophistiquées. Les plus célèbres d’entre elles étant la Continuer à lire … « Quand des soldats de la Grande Guerre redeviennent arbalétriers et piétons »