Verdun : l’offensive allemande sur la rive gauche de la Meuse

– Pendant dix jours, Français et Allemands n’ont tenté aucune action. Cette pause est grandement mise à profit par Pétain qui renforce ardemment le dispositif défensif de sa IIe Armée. Les premiers effets du « tourniquet » commencent à produire leurs effets. Pétain ne prévoit de lancer aucune offensive tant que ses forces n’atteindront pas le nombre nécessaire. Si chez les Français le moral commence à remonter, chez les Allemands, l’enthousiasme et l’optimisme du 21 février cèdent la place à l’impatience et l’énervement. Le renforcement du dispositif français n’échappe pas à von Falkenhayn. Les Français commencent à gagner du temps. Von Falkenhayn et le Kronprinz décident alors de relancer la V. Armee à l’attaque pour imposer leur rythme de nouveau. Mais pas question d’envoyer de nouveau les divisions épuisées des III. et XVIII. Armee-Korps sur la rive droite de la Meuse, d’autant que l’effet de surprise ne joue plus.  Mais les Allemands font face à un nouveau problème tactique. En effet, Pétain a fait disposer son artillerie sur la rive gauche, avec des pièces lourdes, qui menacent les troupes du VII. Reserve-Korps. Début mars, constatant la passivité de l’aile droite allemande, Pétain – immobilisé à Souilly pour une pneumonie – appelle Georges de Bazelaire :
« – Crois-tu qu’ils vont attaquer ?
– Non […]
– Ils ne connaissent pas leur métier ! »
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– Pourtant les Allemands ne tardent pas à réagir. Konstantin Schmidt von Knobelsdorff et Hans von Zwehl militent intensément pour Continuer à lire … « Verdun : l’offensive allemande sur la rive gauche de la Meuse »

Jean-Baptiste Estienne

S’il y a bien eu un général moins connu du public mais qui prit sa part à la victoire de 1918, c’est bien Jean-Baptiste Estienne, celui que l’on a considéré comme le « père des chars » français, même si les Britanniques peuvent aussi revendiquer (en grande partie) la paternité des engins chenillés (un article à paraître bientôt y reviendra en détails).

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1 – LES DÉBUTS 

– Né le 7 novembre 1860 à Condé-en-Barrois (Meuse), Jean-Baptiste Estienne grandit dans une famille de notables et propriétaires fonciers locaux. Son père exerce la confortable profession de notaire, tout en étant maire de Condé-en-Barrois durant vingt-ans et Conseiller général de la Meuse. Dès l’enfance, Jean-Baptiste Estienne montre de très bonnes capacités en mathématiques. Après sa scolarité au collège de Saint-Dizier, il entre au Lycée de Bar-le-Duc afin de préparer les concours aux Grandes Ecoles. En 1879, après avoir remporté un concours national de mathématiques, Estienne est admis à Polytechnique et à l’École Normale Supérieure mais choisit la première. Cependant, sa scolarité à Polytechnique est Continuer à lire … « Jean-Baptiste Estienne »