Avec l’explosion des mines et le tir de barrage, la zone avancée du Gruppe « Wytschaete » est entièrement neutralisée. Ceux qui ont survécu à l’explosion des mines sont soit blessés, soit particulièrement choqués. Même dans les secteurs épargnés par les mines (comme Petite douve ou The Bluff), beaucoup de soldats allemands se retrouvent hors d’état de combattre en raison de l’ouragan de feu qui s’abat sur eux.
10 – L’ASSAUT DU 7 JUIN : UNE RÉUSSITE POUR UN OBJECTIF LIMITE
— Quand les soldats britanniques surgissent de leurs tranchées et parviennent devant les lignes allemandes, des soldats ennemis hébétés ne cherchent même pas à résister, hormis une petite poignée. Les artilleurs de von Laffert voient bien jaillir des fusées éclairantes signalant la demande d’un tir de riposte. Mais comme eux-mêmes ne savent pas sur quoi tirer, ils mettent entre cinq et dix minutes pour envoyer leurs premiers obus vers les lignes britanniques, avant de connaître la cinglante réplique de la contre-batterie (1).
– Au même moment, les Battalions de tête sont bien en marche. Sauf que beaucoup d’officiers ont sous-estimé l’obstruction à la progression causée par les explosions de mines. Et la visibilité est même diminuée en raison des retombées de poussière. Du coup, sur le terrain, les hommes doivent s’orienter à la boussole. Néanmoins, les fantassins marchent 65 m derrière le premier lift de barrage. Les « mopping platoons » se chargent de « récolter » les prisonniers. Le premier objectif (Red Line) est pris peu avant Continuer à lire … « « Mordre et tenir » : la bataille de la Crête de Messines (7-10 juin 1917) – 3 »