« 1917 » de Sam Mendes

Ce ne fut pas une gifle mais un tir de barrage d’artillerie cinématographie (et à la pièce de 60 livres ou de 9.2inches s’il vous plait !). Très attendu, « 1917 » était sûrement l’un des films les plus attendus de ce début d’année 2020. Dans un sens, il était le film de guerre qui aurait dû sortir pour les années du Centenaire. Mais Sam Mendes a sûrement mieux fait de prendre son temps.

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Premièrement, précisons que c’est une fiction SUR la Grande Guerre et non un film de guerre à proprement parler. En effet, le propos du film n’est pas de raconter une bataille ou un engagement. Le réalisateur souhaite d’abord immerger le spectateur dans ce que fut l’horreur des combats. Avec cette dimension personnelle de Continuer à lire … « « 1917 » de Sam Mendes »

« Le tigre du Ciel » (« Aces High »), Jack Gold (1976)

Film de guerre britannique quasiment passé dans l’oubli, remake de « La fin du voyage » (J. Whale, 1931), « Le tigre du Ciel » aurait pu s’intituler « Vie et mort des pilotes britanniques de la Grande Guerre ». Bien moins connu que l’hollywoodien « Le crépuscule des aigles » (J. Guillermin), le film de Jack Gord relate la vie d’un groupe d’officier d’un Squadron du Royal Flying Corps en 1916-1917. Son mérite est de montrer la guerre des pilotes et donc, pas seulement depuis les postes de pilotage mais avec la vie de base et les temps de permission.

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Ni pro-guerre ni antimilitariste, « Le tigre et du ciel » est sorti durant une période de l’histoire du cinéma où les films de guerre n’avaient plus la cote dans le monde anglo-saxon, surtout après la fin de la Guerre du Vietnam. Pourtant, le film de Jack Gold offre peut-être une vision assez juste et humaine d’un pan de l’histoire militaire de la Grande Guerre qui est longtemps resté connu sous l’angle des combats aériens « mythifiés » comme la dernière épopée chevaleresque d’une aristocratie militaire européenne. L’historiographie a fait lit de cette mythologie pour montrer que dès 1915, la guerre aérienne s’est « brutalisée » (pour reprendre le terme cher à George Mosse).

Le film s’ouvre sur une 

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« Beneath Hill 60 » (Jeremy Hartley-Sims)

Les cinéastes australiens savent être étonnants. Avec des budgets et des effets spéciaux limités, tout en ne cherchant pas à placer de gigantesques effets pyrotechniques entre deux séquences, ils peuvent offrir de très bons films de guerre. C’est ici le cas de « Beneath Hill 60 », qu’à titre personnel, je considère comme l’un des meilleurs films sur les combats de la Première Guerre mondiale. Cela vient peut-être du fait qu’il ne contient aucune séquence de combat intense. Explications.

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Sorti en 2010, « Beneath Hill 60 » devait représenter l’Australie au Festival de Cannes de 2009. Mais les impératifs de productions ont empêché Jeremy Hartley-Sims d’en faire la promotion. Le film relate un épisode toute à fait réel, dont il a été largement question sur ce blog, le minage de la Crête de Messines (saillant d’Ypres), laquelle sauta littéralement, sur vingt points, le 6 juin 1917. Comme pour « Gallipoli » ou « The Lighthorsemen », le récit est simple, bien que romancé quant aux faits réels. On suit l’itinéraire d’ Continuer à lire … « « Beneath Hill 60 » (Jeremy Hartley-Sims) »

« La chevauchée de feu » (« The Lighthorsemen ») – S. Wincer

Hormis la saga « Mad Max », le Cinéma australien est assez méconnu en France, occulté par la machine hollywoodienne. Pourtant, les productions du Dominion ont laissé quelques petits joyaux parmi les films de Guerre.

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– Ainsi, durant la période de la « Nouvelle vague australienne », plusieurs réalisateurs se firent un nom dans les films de Guerre, avec le choix de retracer des épisodes de l’histoire récente australienne. Ces productions s’inscrivent également dans un processus de construction d’une histoire Continuer à lire … « « La chevauchée de feu » (« The Lighthorsemen ») – S. Wincer »