– Faisons d’abord un retour en arrière. Comme ont pu le soulever plusieurs historiens britanniques (Tim Travers, Brian Prior et Trevor Wilson), il semble que Haig ne se soit pas montré clair dans ses ordres en insistant sur la prise de Gheluveld sans pour autant indiquer quoi faire par la suite. Faut-il consolider ou bien percer ?
4 – L’ENTRÉE DANS L’ENFER DE BOUE
– Quant à Gough, si comme ses collègues il a parfaitement conscience de l’importance de la prise du Plateau de Gheluveld, il espère encore effectuer une percée qui conduirait à marcher vers la Côte Flamande. Or, Haig ne lui en a pas véritablement donné l’ordre, ce qui rejoint l’idée de Dennis Winter (historien défavorable au Maréchal) selon laquelle Haig manque clairement de leadership sur ses subordonnés auxquels il confie les opérations sans pour autant leur donner d’ordres clairs (1). Contre l’idée souvent répandue que Haig aurait été un véritable autocrate à la tête du BEF, Travers explique qu’au contraire, Haig fonctionne beaucoup que par délégation d’ordre, créant un véritable vide entre les instances du BEF. Dans « The Killing Ground » rédigé en 1987, l’historien Tim Travers écrit que Hubert Gough pense que Continuer à lire … « Passchendaele (Troisième bataille d’Ypres) : l’impasse de boue – 4 »