Une voix s’est tue. Hommage au Général André Bach

C’est incontestablement une grande perte pour l’Histoire Militaire française. Le Général André Bach est soudainement décédé le 19 mai dernier à l’âge de soixante-treize ans, alors qu’il avait récemment donné de riches entretiens pour Guerres & Histoire ou même, La Nouvelle Revue d’Histoire.

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– Sorti de la Promotion Lieutenant-Colonel Driant, ayant fait sa carrière au sein des Chasseurs Parachutistes et du 67e RI à Soissons, André Bach avait notamment contribué à rétablir en grande partie la vérité sur les cas de désobéissance qui ont frappé l’Armée française en 1917, suite à l’échec de l’offensive Nivelle. Mettant à bas les différentes doxae auparavant dominantes sur la question, André Bach avait bien montré que ce furent surtout des soldats-citoyens excédés par leurs conditions de vie et la stérilité des attaques d’avril-mai 1917 qui transposèrent les méthodes revendicatives syndicales dans le milieu militaire. En toute logique, A. Bach s’est refusé à parler de mutineries du fait que la chaîne du commandement français n’a jamais été mise à bas, y préférant l’emploi du terme de grève du zèle. Et c’est à son honneur d’avoir montré qu’il y eut plus de fusillés pour l’exemple (et pour différents cas) en 1914 et 1915 qu’en 1917.

Le meilleur hommage que nous pouvons lui rendre est de lire ses différents travaux et notamment, ses entretiens donnés aux revues citées plus haut. La disparition du Général Bach est d’autant plus marquante qu’elle intervient en plein Centenaire de 1917. Et force est de dire que sa voix et sa plume vont cruellement manquer.
C’est donc depuis ma petite échelle et par ce petit blog que je rejoins Messieurs J-D. Merchet et L. Henninger pour lui rendre un hommage appuyé.