La bataille d’Arras (11 avril – 16 mai 1917)

– Paradoxe de l’histoire militaire de la Grande Guerre, l’offensive britannique d’Arras qui s’étend sur plusieurs mois reste encore occultée par l’un de ses seuls succès offensifs, soit la prise de la Crête de Vimy. Initialement, l’offensive d’Arras doit se développer sur une ligne de 18 km, de Vimy au nord à Neuville-Vitasse au sud. Mais comme pour nombre d’offensives britanniques de 1916-1917, la bataille d’Arras va se caractériser par un enchaînement d’attaques localisées, avec des succès au début (Vimy), suivis presque immédiatement d’ échecs (Bullecourt) qui mettront fin aux rêves de percée décisive des généraux du BEF.
battle_of_arras
– Comme dit dans un article précédent, le plan offensif allié pour le printemps 1917, retravaillé par Nivelle et accepté de plus ou moins bon gré par la britanniques comporte une offensive principale (Aisne) qui sera menée par l’Armée française, ainsi qu’une offensive de soutien effectuée par les Britanniques contre le saillant constitué par l’Ancre et Scarpe (Nord de la France). Le Plan de Haig consiste à lancer une attaque convergente, avec la Fifth Army (Hubert Gough) sur l’Ancre et la Third Army (Edmund Allenby) depuis le nord-ouest (Arras). Les Britanniques alignent en tout 14 divisions dont 2 Australiennes, ainsi qu’une forte artillerie et quelques dizaines de chars. L’attaque contre le Front d’Arras comporte également la prise de la Crête de Vimy qui revient au

Continuer à lire … « La bataille d’Arras (11 avril – 16 mai 1917) »

Les batailles de Bullecourt (avril-mai 1917)

– Restée dans l’ombre de la bataille de Vimy – et pour cause – l’attaque contre le secteur de Bullecourt fait partie intégrante de l’offensive d’Arras d’avril 1917 voulue par Haig. Mais là où le succès des Canadiens était dû à une minutieuse préparation, couplée à un bon déroulement de la bataille par le haut et par le bas, l’attaque de Bullecourt tranche par un certain amateurisme de la part des Généraux britanniques mais aussi par ceux de l’ANZAC.

awm-e00440
1 – PREMIÈRE BATAILLE (10-11 avril)

– Tout d’abord, alors que les troupes de la Third Army du General Edmund Allenby s’octroient un succès partiel à Monchy-le-Preux (37th Division), le General Hubert Gough, commandant de la Fifth Army croit pouvoir rejouer la guerre de manœuvre. Pourtant, les antécédants du cavalier protégé de Douglas Haig ne parlent pas pour lui, car lors de la Bataille de la Somme il n’a pas remporté de succès éclatant. Ces offensives sur Thiepval et dans la vallée de l’Ancre se sont soldées par des impasses. Néanmoins, Gough pense pouvoir percer dans le secteur de Bullecourt – Rieucourt grâce aux Tanks qu’il considère comme l’arme-clé de la bataille. Ainsi, il confie l’assaut à la 62nd (2nd West Riding) Division de Walter Braithwaite (Vth Corps d’Aylmer Haldane) et à 4th Austalian Division de William Holmes, intégrée au I ANZAC de William Birdwood.

– L’assaut principal doit être mené depuis Noreuil (tombé le 26 mars aux mains des Australiens) par la 4th Australian avec l’aide de Continuer à lire … « Les batailles de Bullecourt (avril-mai 1917) »

Vimy : une crête pour le prestige du Canada – Partie 1

Dans la logique du plan d’offensives de Joffre retravaillé par Nivelle au début de l’année 1917, les Britanniques doivent lancer une série d’offensives limitées entre la Scarpe et l’Oise, afin de fixer des troupes allemandes tandis que les Français perceront sur l’Aisne.  Comme le montre bien Jean-Yves Le Naour, Haig se montre d’abord courroucé à l’idée de recevoir les ordres directs d’un français et va d’abord s’employer – avec le concours de William Robertson (Chef de l’état-major impérial) à saper le projet de commandement unique, un temps approuvé par Briand et Lloyd-George. Finalement et toujours de mauvaise grâce, Haig accepte de lancer une série d’offensives limitée entre Arras et Roye, alors qu’il projette sa vaste offensive dans les Flandres. Il fixe donc comme objectifs la Crête de Vimy à la Ist Army de Henry Horne, tandis que les IIIrd (Allenby) et Vth (Gough) Armies devront attaquer entre Monchy-le-Preux et Bullecourt. Ainsi, l’offensive de Vimy n’est pas une attaque isolée mais fait partie d’un plan d’opération plus large qui n’aura pas les résultats escomptés. Haig confie la mission de prendre la Crête de Vimy au Canadian Corps du Lieutenant-General Julian Byng.

02x104_6bd5_9

1 – VIMY : UN SECTEUR CONVOITE PAR LES ALLIES

– En mars 1917, le secteur d’Arras se trouve partagé entre l’aile droite de la Ist Army de Henry Horne et l’aile gauche de la IIIrd Army d’Edmund Allenby. La Crête de Vimy a déjà fait l’objet de plusieurs combats. Elle est prise par les Allemands lors de l’offensive de l’été 1914, ce qui leur offre un très bon observatoire pour le réglage des tirs d’artillerie. En mars, juin et septembre 1915, les Français sous le commandement de Ferdinand Foch tentent de s’en emparer mais sans grand succès. Et durant l’année 1916, le secteur de Vimy fait l’objet d’un intense duel de tunneliers britanniques et allemands, marqué par des sapes, des contre-sapes et des affrontements sous terre et dans l’obscurité.

– Le choix de Julian Byng pour diriger l’assaut n’est pas dû au hasard. Le général britannique a fait connaissance avec ce terrain dès février 1916 quand son XVIIth Corps a relevé les unités françaises envoyés renforcer le front de Verdun. Pur produit de l’aristocratie britannique, Julian Byng (1862-1935) est issu de la lignée des Earls of Stafford qui a donné plusieurs ministres à la Couronne. Son père est même ami du Prince de Galles. Bien qu’ayant déjà quatre frères dans les rangs de l’Armée de Victoria, Julian Byng s’engage comme Continuer à lire … « Vimy : une crête pour le prestige du Canada – Partie 1 »

Février-Mars 1917 : revanche sur le Tigre et prise de Bagdad

– Lorsque l’on pense à la prise de Bagdad, nous viennent bien évidemment les images de la Guerre de 2003. Guerre qui a engendré l’atroce situation géopolitique que nous connaissons aujourd’hui. Mais on pense bien moins à celle de 1917, qui fut une victoire de « libération » britannique sur l’Empire Ottoman. Et pourtant, après l’humiliation de Kut al-Amara (avril 1916), les forces expéditionnaires britanniques reviennent presque de loin. Profitant de l’affaiblissement militaire constant de l’Empire Ottoman, les unités des Généraux Maude et Monro vont mener une campagne tambour battant, savamment préparée et très bien menée, qui n’aurait peut-être rien à envier à l’offensive conventionnelle de l’ère Bush (toute proportion gardée au vu des moyens technologiques de l’époque, bien entendu). Et en l’occurrence, cette campagne vient encore tordre le cou à l’idée trop répandue selon laquelle la Grande Guerre ne s’est déroulée que dans des tranchées statiques.
bagdad-2
1 – RESTAURER LE PRESTIGE BRITANNIQUE

– Quand Frederick Maude prend la tête des restes épars et démoralisés de l’Indian Expeditionnary Force « D », il s’atèle très vite à sa réorganisation et à son renforcement. Par catharcis, elle est même rebaptisée Mesopotamian Expeditionnary Force (MEF). Durant la deuxième moitié de 1916, une Commission d’enquête est même envoyée au Moyen-Orient pour examiner les échecs des Dardannelles et de Kut al-Amara. Pendant près de sept mois, ces membres recueillent un flot de critiques mettant en avant le manque de planification stratégique et opérationnelle, ainsi que la faillite logistique qui mena à la reddition des forces de Townshend (1). La Commission de Mésopotamie rend son rapport en mai 1917, deux mois après la chute de Bagdad mais elle a pour conséquences d’acculer Austen Chamberlain (Secretary of State for India) à Continuer à lire … « Février-Mars 1917 : revanche sur le Tigre et prise de Bagdad »

1915-1917 : Campagne britannique contre les Sénoussi (Libye – Egypte)

Comme en écho avec l’actualité brûlante concernant l’actuel état de la Libye, cet article va traiter d’un front mouvant et périphérique de la Grande Guerre, puisqu’il s’agit de la campagne menée par les forces britanniques d’Egypte contre les Sénoussis de Tripolitaine entre 1915 et 1917. Une campagne qui opposa une force constituée relativement moderne à un ensemble de tribus réunis autour d’une Confrérie musulmane.
dbf2d234895167abffff811efffffff2
– Juste avant la Première Guerre mondiale (1912-1913), l’Italie et l’Empire Ottoman s’étaient affrontés pour la possession de la Libye. Courte guerre qui s’était soldée par une victoire de la Reggia Escercita contre « l’Homme malade de l’Europe » et qui vaut au Royaume d’Italie d’obtenir l’administration de ce nouveau territoire situé entre la Méditerranée et le Sahara (Traité d’Ouchy), qui réunit d’ailleurs deux anciennes provinces romaines (1). Le cadeau est quelque peu empoisonné, puisque la Tripolitaine se trouve jusque-là aux mains des Senoussi. Le terme, qui désigne davantage une confrérie hétérodoxe de l’Islam, vient de son fondateur Mohammad Ibn Ali as-Senoussis (1787-1859), un étudiant en théologie du Caire natif de Mostaganem qui critiqua l’interprétation littérale du Coran par les Oulémas d’al-Azhar. Après un séjour près de La Mesque Mohammad as-Senoussis s’installe au « Monastère blanc » de Zawiya Bayda, près des montagnes de Sidi Rafaa (1843) où son enseignement d’influence soufie et son mode de vie austère suscite l’attirance des Bédouins et des tribus berbères des environs.

– Mais les Ottomans le placent « sous surveillance » à l’oasis de Jaghub, près de Siwa, non loin de la Frontière de l’Egypte. Son fils aîné qui lui succède, Sayyid Muhammad al-Mahdi bin Sayyid Muhammad as-Senussi (1845-1902) est soutenu par le Sultan Youssouf, sensible à l’enseignement d’as-Sennous. Mais il exerce de facto le pouvoir dans la région, bien plus que Continuer à lire … « 1915-1917 : Campagne britannique contre les Sénoussi (Libye – Egypte) »

Combattre en montagne durant la Grande Guerre

– Quand on parle des combats de la Grande Guerre, on pense immédiatement aux tranchées et à la boue de Picardie, de Champagne et de la Meuse. Pourtant, la Grande Guerre fut l’une des toutes premières ou les belligérants combattaient en altitude, souvent à plus de 2 000 mètres. Concentrée sur la Marne, les bois déchiquetés de Verdun et le Chemin des Dames, notre mémoire nationale a quelque peu oublié les engelures aux pieds dont furent victimes les Métropolitains et Coloniaux de l’Armée d’Orient, dans les montagnes de la frontière gréco-macédonienne. Et pour qui n’a pas lu « L’Adieu aux armes » d’Ernest Hemingway, les souffrances du Bersaglieri ou de l’Alpini dans les Dolomites ne parlent guère (un front sur lequel s’est tout de même distingué un certain Erwin Rommel). Et qui a véritablement entendu parler des combats acharnés entre troupes du Sultan et soldats du Tsar sur les pentes abruptes du Caucase ? Pourtant, les combats en montagne ont pu susciter l’admiration de certains témoins. Ainsi, quand il parle des combattants italiens, le correspondant de guerre américain E. Alexander Powell écrit pour le « New York World » : « Ce ne fut ni dans les plaines de Mésopotamie brûlées par le soleil, ni dans les marais glacés de Mazurie, ni dans la boue des Flandres mais sur le toit du Monde que le combattant put connaître l’existence la plus difficile ».

aop3rct
Gebirgsjäger autrichiens posant dans les Alpes

1 – LES TROUPES DE MONTAGNE ET LEURS ENGAGEMENTS

A- L’ENTENTE

– En 1914, l’espace montagnard n’est pas inconnu de plusieurs belligérants. En effet, l’Armée austro-hongroise dispose de ses bataillons de Chasseurs Tyroliens (Tyrolischer-Jäger) ou de Montagne (Gebirgsjäger) et l’Armée française de Bataillons de Chasseurs Alpins (ou Troupes de Montagne), soit le pendant montagnard des Chasseurs à Pied. Ça n’est guère un hasard puisque ces deux pays possèdent les deux plus importantes portions territoriales montagnardes d’Europe, excepté la Grèce et l’Italie qui ne sont pas encore entrées dans le conflit. Il est donc normal que l’Empire multi-centenaire et la République eussent développé des troupes adaptés au combat en montagne, notamment pour surveiller les frontières tracées dans les Alpes. Et dans ce type de combat, les Français ont Continuer à lire … « Combattre en montagne durant la Grande Guerre »

Batailles méconnues : l’automne des Français sur la Somme – Partie 2

– Au début du mois d’octobre 1916, le Front de l’Ouest s’est enferré dans une série de batailles d’usure, sans que l’Entente ait obtenu la percée espérée. Même Joffre l’admet  quand, dans un message de félicitations aux troupes sur la Somme, il déclare qu’il « faut continuer avec la même volonté tenace ». Depuis le mois de février, les pertes de l’Entente donnent le tournis (plus de 300 000 côté français et près de 700 000 Britanniques et soldats des Dominions). Néanmoins, en dépit de ses pertes considérables, la situation des armées alliées n’est pas si défavorable qu’elle n’y paraît. En effet, en lançant l’attaque sur le front de la Somme, les forces de l’Entente ont épuisé une grande partie des forces allemandes, contraignant, le GQG de Berlin a consacré des forces qui auraient pu être déployées ailleurs en Europe. De plus, l’offensive de la Somme a contraint Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff à déplacer pas moins de 36 batteries d’Artillerie du Front de Verdun, ainsi qu’une division d’infanterie pour faire face aux Britanniques. Par conséquent, compte tenu de la dimension politique qu’a prise la bataille de Verdun en France, le commandant a renforcé le dispositif de Nivelle pour reprendre une partie du terrain perdu. C’est ainsi qu’à l’automne, les Français vont reconquérir avec succès deux objectifs éminemment politiques ; les Forts de Douaumont (24 octobre) et de Vaux (2 novembre). Et n’oublions pas qu’en raison du blocus imposé par la Royal Navy en Mer du Nord, l’Allemagne commence à connaître de graves difficultés économiques, tout comme de graves pénuries alimentaires.

05_11
– Durant octobre, Français et Britanniques décident de relancer le tempo offensif sur la Somme. Si Haig se montre ambitieux en voulant attaquer la quatrième ligne de défense allemande et s’approcher de Bapaume par Le Sars et Le Transloy, les Français se contentent encore du rôle de soutien des Britanniques. Sauf que cette fois, c’est le centre de la IVth Army de Rawlinson qui doit attaquer, sans aucune liaison avec l’aile gauche de la VIe Armée française. C’est donc un Fayolle sans grande illusion doit faire sortir de l’ornière que représente le secteur de Sailly-Saillisel – Rancourt – Epine de Malassise. L’offensive est prévue pour la première semaine d’octobre. Mais la noix la plus dure à Continuer à lire … « Batailles méconnues : l’automne des Français sur la Somme – Partie 2 »

Batailles méconnues : l’automne des Français sur la Somme – Partie 1

– Conformément aux décisions prises conjointement entre Haig et Foch durant la seconde moitié du mois d’août, les Français doivent relancer leur attaque sur les deux rives de la Somme. Ceci dit, le Groupe d’Armées Nord conserve son rôle de soutien aux Britanniques. La VIe Armée doit progresser sur les deux rives, les corps de la rive droite vers Bapaume et Maurepas, tandis que son aile droite doit pousser encore vers Péronne. Enfin, la Xe Armée de Joseph Micheler doit tenir un rôle de flanc garde (on dira même de « chien de garde ») dans le secteur de Estrées et Chaulnes, afin d’y fixer plusieurs divisions allemandes. Du coup, pour mieux soutenir Haig, Joffre doit privilégier Fayolle et détriment de Micheler. Ainsi, au début du mois de septembre, la VIe Armée dispose de 14 divisions, dont 2 de cavalerie. Fayolle veut y mettre les moyens. Il obtient des pièces d’artillerie lourde (ALGP et ALVF) mais réclame davantage d’escadrilles d’aviation. Joffre consent à ne lui octroyer qu’une unité de chasse ponctionnée au front de Verdun (1).

xvmbc8f6fd0-3ecf-11e6-873d-47ae56e02faf-805x453
– Pour plus de détails concernant le plan des Français, la Xe Armée de Joseph Micheler doit attaquer sur le flanc sud, derrière la rive gauche de la Somme, afin d’ouvrir un nouveau front, pendant que l’aile droite de la VIe Armée doi atteindre la Somme entre Péronne et Eterpigny, avec Chilly pour pivot. Fayolle souhaite ancrer son armée sur un front Chilly – Chaulnes – Pressoir – Misery, avant de marcher vers Nesles au sud-est.

– Les Français font face à  des éléments de la Continuer à lire … « Batailles méconnues : l’automne des Français sur la Somme – Partie 1 »

Batailles méconnues : Romani (4-12 août 1916)

– Dès la fin 1914, avec l’entrée en guerre de « l’Homme malade de l’Europe » aux côtés de Vienne et Berlin, la défense du Canal de Suez devient un enjeu stratégique pour Londres, en raison de sa position sur la route maritime vers l’Inde. En outre, la rive orientale du canal est longée par une voie ferrée qui relie Port-Saïd au nord, à Suez, débouché sur la Mer Rouge. La même voie ferrée est connectée au Caire par le nœud d’Ismailia, juste au nord-ouest du Lac Timsah. Et Ismaïlia marque le point de départ d’un pipe-line qui ravitaille en eau la capitale du protectorat britannique/royaume khédive sous protectorat. Un premier raid eut lieu le 20 décembre 1914 avec des chameliers, suivi d’une attaque de plus grande ampleur du 28 janvier au 5 février 1915 sur la station ferroviaire d’el-Kantara, qui s’était conclue par une victoire Anglo-indienne. Pendant le reste de l’année 1915, les Turcs commandés par le Général allemand Friedrich Kress Freiherr von Kressenstein lancent des raids de harcèlement sur les lignes britanniques. C’est donc une guerre de nature différente que celle du front européen, qui se joue aux portes de l’Égypte ; une guerre faite de mouvements, de flux et de reflux de troupes et d’offensives sur des secteurs limités. 

178622
1 – STRATÉGIES ET GÉOGRAPHIE

– Mais l’Égypte reste un pivot défensif pour l’État-major impérial et le Ministry of War, par lequel transitent les divisions qui sont envoyées dans la fournaise de Gallipoli durant la première moitié de 1915. Les effectifs les plus importants ont représenté 14 divisions d’Infanterie et plusieurs brigades de Cavalerie. Mais bon nombre de ses unités furent ventilées entre la Mésopotamie et l’Europe. En décembre, une commission militaire conduite par le Lieutenant-General Henry Horne arrive au Caire pour Continuer à lire … « Batailles méconnues : Romani (4-12 août 1916) »