Chers lecteurs, chères lectrices, j’ai le plaisir de vous présenter quelques clichés des modèles de Tanks de la Première Guerre mondiale exposés dans l’excellent musée des chars de Bovington (Comté du Dorset). La scénographie concernant l’engagement des Mk I de 1916 est particulièrement réussie.

1 – Au commencement, le Tracteur Hornsby, mis au point par l’ingénieur David Roberts de Richard Horsby & Sons qui fonctionnait à partir d’un carburant composé à partir de paraffine.
2 – Le « Little Willie » (baptisé ainsi en « l’honneur » du KronprinzWilhelm), engin chenillé de William Tritton, destiné à traverser le no man’s land pour ravitailler les troupes. Il était doté d’une casemate de protection. C’est notamment cet engin qui va inspirer le Tank à Ernest Swinton.
3 – Le Tank Mark I, mis au point par Walter Wilson et produit sous la direction du Landship puis du Supply Committee. Fabriqué par les usines Fosters de Lincoln et Metropolitan Carriage, Wagon and Finance Company de Birmingham. Engin lourd (8 tonnes), lent (5,95 km/h) et peu maniable (9,75 m de longueur pour 4,12 de large), il était décliné en version Male (armé de 2 canons de 6-pounders) ou Female (armé de 2 mitrailleuses). Ici, la version Female (sans les sabords).
4 – Moteur en ligne Daimler 6 cylindres (105 ChV) qui propulsait les Mk I, II, III et IV
5 – Canon QF 6-pounder (6 livres, soit 57 mm environ) qui armait les cinq modèles de Tanks.
6 – Tank Mark IV (version Male), sorti et engagé en 1917. Ici, spécialement adapté pour le franchissement de fossé pour la Bataille de Cambrai. Il est équipé d’une fascine de fagots renversable vers l’avant à l’aide d’un mécanisme actionnable de l’intérieur. Version améliorée du Mk I, le Mark IV était moins long (8,05 m) mais guère plus rapide (6 km/h). En revanche, il était mieux blindé (14 mm) et armé de 2 mitrailleuses Lewis pour la version Female.
7- Tank Mark V (version Male), le meilleur engin blindé de type Mark que les Britanniques ont aligné. La première amélioration notable étant l’adoption du moteur Ricardo à 6 cylindres (150 ChV) avec boîte de transmission Wrigley à 5 rapports et boîtier de direction Type Wilson. Il pouvait rouler à 7,4 km pour une autonomie de 75 km. Son armement fut aussi amélioré avec l’adoption des mitrailleuses M1909 Benet-Mercie .303 (4 pour le Male et 6 pour le Female). Le Mark V acquit ses lettres de noblesse lors de la Bataille d’Amiens en août 1918.
8 – Tank Mark IX, le plus grand produit durant la Grande Guerre (9,7 m de long). Mais il sortit trop tard pour être engagé.
10 – Le Medium Mark A Whippet (Lévrier), aussi conçu par William Tritton à la demande de l’Army et du Royal Tank Corps pour servir d’engin d’appui direct à l’Infanterie. Son profil varie des types Mark, avec les roulements de chenilles fixés sur les flancs de caisse et sa tourelle fixe armée de 3 mitrailleuses Hotchkiss. Pesant 14 tonnes et protégé par un blindage de 14 mm, le Whippet était l’un des chars les plus rapides de son époque, pointant à une vitesse de 13,4 km sur route. Engagé à Villers-Bretonneux le 24 avril, le Whippet joue un rôle non négligeable durant la Bataille d’Amiens. Un seul de ses chars était capable de bloquer 1 bataillon allemand d’infanterie.
Remerciements chaleureux à Guillaume et Marie pour leur amical accompagnement.