1915-1917 : Campagne britannique contre les Sénoussi (Libye – Egypte)

Comme en écho avec l’actualité brûlante concernant l’actuel état de la Libye, cet article va traiter d’un front mouvant et périphérique de la Grande Guerre, puisqu’il s’agit de la campagne menée par les forces britanniques d’Egypte contre les Sénoussis de Tripolitaine entre 1915 et 1917. Une campagne qui opposa une force constituée relativement moderne à un ensemble de tribus réunis autour d’une Confrérie musulmane.
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– Juste avant la Première Guerre mondiale (1912-1913), l’Italie et l’Empire Ottoman s’étaient affrontés pour la possession de la Libye. Courte guerre qui s’était soldée par une victoire de la Reggia Escercita contre « l’Homme malade de l’Europe » et qui vaut au Royaume d’Italie d’obtenir l’administration de ce nouveau territoire situé entre la Méditerranée et le Sahara (Traité d’Ouchy), qui réunit d’ailleurs deux anciennes provinces romaines (1). Le cadeau est quelque peu empoisonné, puisque la Tripolitaine se trouve jusque-là aux mains des Senoussi. Le terme, qui désigne davantage une confrérie hétérodoxe de l’Islam, vient de son fondateur Mohammad Ibn Ali as-Senoussis (1787-1859), un étudiant en théologie du Caire natif de Mostaganem qui critiqua l’interprétation littérale du Coran par les Oulémas d’al-Azhar. Après un séjour près de La Mesque Mohammad as-Senoussis s’installe au « Monastère blanc » de Zawiya Bayda, près des montagnes de Sidi Rafaa (1843) où son enseignement d’influence soufie et son mode de vie austère suscite l’attirance des Bédouins et des tribus berbères des environs.

– Mais les Ottomans le placent « sous surveillance » à l’oasis de Jaghub, près de Siwa, non loin de la Frontière de l’Egypte. Son fils aîné qui lui succède, Sayyid Muhammad al-Mahdi bin Sayyid Muhammad as-Senussi (1845-1902) est soutenu par le Sultan Youssouf, sensible à l’enseignement d’as-Sennous. Mais il exerce de facto le pouvoir dans la région, bien plus que le Gouverneur de la Sublime Porte. Grâce au commerce du grain, il peut étendre son réseau d’alliances et de clientèles tribales jusqu’à Benghazi. Al-Mahdi voit également grand, tentant d’étendre l’influence des Senousis jusqu’au Soudan (Empire Wadai). A sa mort en 1902, lui succède son neveu Ahmed Sharif as-Senoussi. Très vite, celui-ci se trouve confronté au nouvel occupant italien, ce qui cause des affrontements, souvent marqués par des exactions de l’armée transalpine. Les Senoussi remportent même une victoire à Etangi en 1914.

– Jusqu’en 1914, bien que « tributaires » de la Sublime Porte, les Senoussi vivent plutôt en paix avec l’Egypte, alors protectorat britannique depuis 1882. En fait, la frontière entre la Libye italienne et l’Egypte ne sépare pas deux entités distinctes, puisqu’elle est un point de passage et d’installations de tribus de Berbères et de Bédouins. Et les Britanniques ont même tout intérêt à maintenir la paix à l’ouest de l’Egypte. C’est la mission du Lt-Col. Snow qui commande les Egyptian Coastguards.
Seulement, fin 1914, l’Empire Ottoman déclare la Guerre à la Grande-Bretagne et trouve tout intérêt à agiter une menace à l’ouest de l’Egypte, d’autant qu’as-Sharif dispose de 5 000 combattants pour 10 000 fusils, plusieurs dizaines de canons de montagne et de mitrailleuses, ainsi que de troupes montées sur chameaux. Ainsi, Enver Pacha décide de s’appuyer sur Sayyid Ahmed as-Sharif et ses tribus pour contraindre le commandement du Caire à maintenir des troupes en Egypte afin de dégarnir le front du Sinai (puis celui de Gallipoli) et faire peser une menace sur le Canal de Suez. Les Turcs envoient donc Nuri Bey (le demi-frère d’Enver Pacha), ainsi que Jaafar Pacha (un officier arabe de Bagdad), pour inciter Sayyid Ahmed as-Sharif à prendre les armes contre les britanniques. Et les officiers turcs sont bientôt rejoints par des officiers allemands. Et tout le monde installe un QG à l’Oasis de Siwa. Les Turcs enjoignent alors aux Senoussi de s’emparer des britanniques situées sur la côte, ou à proximité (Sollum, Marsa Matrouh et el-Dabaa) de même que les oasis de Siwa, Barayiha, Farfra, Dakhla et Khraga afin de priver les troupes d’Egypte de nécessaires ressources en eau. Quand on regarde une carte de la région, on s’aperçoit que le plan est particulièrement ambitieux, puisqu’il faut scinder l’ensemble des troupes en plusieurs colonnes pour s’emparer de plusieurs objectifs.

– Un sous-marin est pris à partie le 16 août près de Tripoli mais les Britanniques, notamment John Maxwell commandant des troupes d’Egypte, veut croire à un acte de provocation pour forcer as-Sharif au combat et charge plutôt l’indiscipline traditionnelle des Berbères. Les Britanniques tentent d’apaiser le chef des Senoussis et le Lt-Col. Snow se retrouve en charge des négociations. Mais très vite, il se rend compte que les tribus disposent de forces assez impressionnantes. Impression confirmée par la défaite des Italiens à Gasr Bu Hami le 29 août 1915. Le 30 septembre 1915, les torpilleurs « Moorina » et « Tara » sont coulés par un U-Boot allemand (le U-35) et leurs membres d’équipage capturés par les Senoussis. Le même mois, le poste de Sollum est bombardé au canon par un sous-marin. Pour les Britanniques c’est la confirmation que les Sénoussis représentent une menace plus sérieuse. Et ils ne s’arrêtent pas là. Ils coupent les liaisons télégraphiques et passent la frontière le 21 novembre pour attaquer les Coast Guards de Sollum. Londres décide aussitôt de riposter avec des troupes disponibles en Egypte. Le protectorat étant une carrefour de transit pour les troupes venues d’Inde, d’Australie et de Nouvelle-Zélande en partance pour Gallipoli ou le Sinai. Le War Office dépêche même d’urgence un escadron d’automitrailleuses Rolls-Royce de la Royal Naval Armoured Car Division, formée par la Royal Navy.
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– Le 20 novembre, les Britanniques forment alors la Western Frontier Force (WFF), soit deux colonne mobiles composés d’éléments épars anglais, néo-zélandais, australiens, indiens (Sikhs), égyptiens et du Bikanir Camel Corps. La WWF est en fait une force mobile composée de régiments mixte (composite), de Cavalerie (Derbyshire Yeomanry, Hampshire Yeomanry, Duke of Lancaster Yeomanry, Royal Buckinghamshire Hussars, Australian Light Horse), d’Infanterie (2/7th et 2/8th Middlesex1/6th Nottinghamshire, Royal Scots, 2nd Bn. New-Zealand Rifle Brigade, 1st South African Brigade, 1/10th Gurkhas Rifles) d’artillerie hippomobile, automitrailleuses, des éléments de l’Australian Train Division et d’ambulances motorisées. Elle est commandée par le Major-General Wallace qui peut bénéficier de 40 000 hommes en tout, bien que les opérations de raids et de nettoyages engagent de petites unités combinées. De plus, ils peuvent bénéficier des appareils du No. 14 Squadron Royal Flying Corps pour effectuer les reconnaissances. Pour les Britanniques, l’enjeu est de contrôler les postes et la voie de chemin de fer côtière. Par conséquent, pendant plus d’un an, les combats se résumeront en une série d’accrochages plus ou moins importants ou la mécanisation (partielle certes) des troupes du Commonwealth va faire la différence avec les dromadaires des tribus berbères et Sénoussi.

– Entre le 22 et le 24 novembre, Sollum tombe mais Marsa Matrouh tient par la résistance des quelques Egyptian Coastguards. Mais elle est abandonnée et des auxiliaires égyptiens désertent et passent à l’ennemi, tandis que d’autres font retraite vers le Nil. Les Britanniques vont donc éviter de confier les attaques et les opérations de défense aux égyptiens (hormis une batterie d’artillerie). Marsa Matrouh est néanmoins réoccupé rapidement le 3 décembre et renforcé de 1 400 hommes et 2 canons de 4-inch de la Royal Navy.
Le 11 décembre 1915, la Colonne mobile du Lt-Colonel Gordon (1 500 hommes environ) s’empare de Wadi Hashefiat, perdant 65 hommes seulement contre 250 Sénoussis. Mais les Sénoussis se regroupent, organisés en 3 Muhafizia de 300 hommes avec chacun, 4 canons de montagne et 2 mitrailleuses s’avancent vers Dabaa. 3 autres Muhafizia (avec 4 canons et 8 mitrailleuses) avancent sur Halazin, 24 km au sud de Djebel Medwa. Le 25 décembre, appuyés par des irréguliers Bédouins, près de 3 600 Sénoussis convergent vers Marsa Matrouh. Mais les Britanniques disposent de l’appui des canons du HMS « Clematis » et leur aviation repère très vite les regroupements ennemis. Les Britanniques et les Sikhs (15th Bn.) prennent les troupes montées Berbères en embuscade, profitant de leur supériorité en termes de puissance de feu. Gordon lance alors sa colonne à la poursuite des Sénoussi et son avant-garde s’empare du Djebel Medwa. C’est un coup double pour la WFF, car Marsa Matrouh est à l’abri et le prestige des troupes Sénousis est sévèrement entamé. Le 28 décembre, un camp de bédouins est détruit à Bir Gerawl. Les Britanniques mettent alors la main sur 100 chameaux et 500 moutons, ce qui prive les Bédouins de ressources nécessaires et les force à abandonner leur coalition. Les opérations s’arrêtent en raison de la pluie hivernale le 9 janvier 1916. Les Britanniques en profitent alors pour rétablir la ligne télégraphique Matrouh – Dabaa.
Le 22 janvier, la WFF – qui a reçu le renfort de 2 Battalions de la 1st South African Brigade (Henry Lukin) – avance jusqu’à Bir Shola et progresse en deux colonnes vers Halazin. Manoeuvrant savamment au fusil, au sabre et à la lance, les troupes du Commonwealth infligent une nouvelle défaite aux Sénoussis. Les pertes se chiffrent à 31 tués et 291 blessés contre 200 tués et 500 blessés. Mais la Cavalerie britannique ne poursuit pas les fuyards en raison du manque d’eau. Entretemps, le Major-General William Peyton remplace Wallace à la tête de la WFF.

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Sénoussis faits prisonniers près de Marsa Matrouh

– Le plus grand engagement de cette campagne a lieu fin février 1916 quand les Sud-Africains de Henry Lukin et une colonne britannique menée par le Dorset Yeomanry (2 400 hommes en tout) attaquent Agagia après qu’un camp Sénoussis ait été repéré par un avion « lancé » depuis le HMS « Ben-my-Chee ». Le 24 février, partis de Marsa Matrouh, avec une étape au Wadi Maktil, les 1st et 3rd South African Regiments, le 1/6th Royal Scots et 6 automitrailleuses du Duc de Westminster accomplissent une marche sous un soleil de plomb et un vent violent et prennent position à proximité du camp ennemi, sans s’être faits repérer. L’attaque du camp Sénoussi est un exemple du genre en matière de combat en milieu désertique. Promptement menée par Henry Lukin, elle aboutit à la destruction de la formation berbère. Le Dorset Yeomanry perd 1 tiers de ses 184 cavaliers et la moitié de ses chevaux après avoir chargé. Mais les pertes infligées aux Sénoussi sont encore importantes. Les Britanniques capturent même Jaafar Pasha, de même qu’une importante quantité de bagages, avant de poursuivre les survivants dans le désert.
Cette victoire d’Agagia, permet à la WFF de prendre Sidi Barrani sans résistance le 28 février. Mais Henry Lukin doit se séparer de cavaliers et de chameaux afin d’être moins dépendant des convois de ravitaillement par camélidés qui prennent quatre jours pour arriver en première ligne. Et le ravitaillement par la per est rendu difficile. Finalement, la WFF concentre d’abord ses forces sur Sidi Barrani, avant de recevoir des renforts, notamment 17 automitrailleuses et 21 motocyclettes de la Cavalry Corps Motor Machine Gun Battery. Les troupes de Peyton suivent ensuite la route du Khédive qui longe la côte. Les reconnaissances aériennes indiquent la présence de petits campements mais aucune infrastructure défensive digne de ce nom. Une colonne formée des troupes anglo-sud-africaines de Lukin et d’une colonne montée de la 2nd Mounted Brigade, d’artillerie (dont 1 batterie de Hong Kong) et du Camel Corps s’empare successivement de Buq Buq, Alem abou Cheiba, Augerin, la passe de Median et Siwiat. Sollum est abandonnée par les Sénoussi. Le 14 mars, la South African Brigade, le Dorset Yeomanry, 1 colonne du Camel Corps et 1 compagnie de l’Australian Camel Corps y font leur entrée sans tirer un coup de feu.

– Les automitrailleuses du Duc de Westminster entrent dans Bir Waer déserte, avant de couvrir 64 km dans le désert, dépassant des centaines de Sénoussi qui ne tentent rien. Pis encore, à Bir Asiso, ils abandonnent sur place un petit contingent de soldats ottomans qui se retrouvent à la merci des Britanniques. Nombreux sont les Turcs qui se font tuer sur place, ne laissant que 30 prisonniers. Les Britanniques mettent la main sur un important butin : 9 mitrailleuses, 40 canons et 250 000 cartouches. Et cela pour aucun tué chez les Britanniques. Ceux-ci continuent leur chevauchée vers l’ouest à bord de leurs Ford et Rolls-Royce blindés, harcelant les Sénoussi en déroute. On pourrait croire que les automitrailleuses vont attendre le reste de la troupe. Nenni. Après avoir interrogé des prisonniers turcs, les hommes du Duc de Westminster apprennent que l’équipage captif des « Moorina » et « Tara » se trouve retenu à Bir el-Hakkim (plus connu sous le nom de Bir Hakkeim), 95 km à l’Ouest de Sollum. Sans attendre, Hugh de Westminster décide d’aller secourir les marins. Laissant la moitié de ses engins, gardant 9 automitrailleuses, 32 hommes, plusieurs ambulances et 1 voiture Ford décapotable, il se lance dans un raid en plein milieu de la Tripolitaine (190 km). Les Britanniques tombent littéralement sur les Sénousi qui se débandent et libèrent les équipages. Le retour à Sollum se déroule sans encombre et sans un homme perdu. Pour son exploit, Hugh de Westminster obtient le Distinguished Service Order, seconde distinctionn militaire britannique.

– Le reste de la campagne au nord est une succession de raids avec des effectifs réduits. Plusieurs unités de la WFF sont « aspirées » par le QG du Caire pour être affectées ailleurs. Ainsi, la 1st South African Brigade de Lukin repart pour Alexandrie en prévision d’être envoyée en France (2). Un raid mené par 4 automitrailleuses et le 2/7th Middlesex permet la prise de 120 000 cartouches à Moraisa. Bientôt, les Britanniques mènent des raids conjoints avec le nouvel allié italien, ce qui empêche définitivement les Sénoussi de se dégager du piège.

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Représentation du raid du Duc de Westminster

– Si la menace est conjurée près de la côte, elle arrive aussi par les terres et vers la Vallée du Nil. En effet, Sayyid Ahmed ash-Sharif tente de s’emparer des oasis situées à l’ouest du Nil, en suivant deux routes. Celle du nord mène à Bahariya, puis à Minya, tandis que celle du sud mène à Farafra, Dakhla et Kharga. Bahariya est prise par 500 Senoussi le 11 février. Mais des aviateurs du No. 17 Squadron RFC basés au Fayoum repèrent les cavaliers et chameliers d’ash-Sharif. Le 12, les avions britanniques bombardent les Senoussi. Ceux-ci tentent de prendre Minya, Kharga et Dalkha mais leurs mouvements sont repérés, ce qui permet à la Southern Force (Major-General J. Adye) de placer ses forces pour couvrir le Nil. Ainsi, la 159th Brigade est postée au Wadi Natroun (au nord-ouest du Caire), tandis que la 1/1st North Middland Mounted Brigade est envoyée couvrir Le Fayoum. Si Kharga tombe une première fois, elle est rapidement réoccupée par 1 600 hommes le 15 avril. Le 16, Lord Murray (nouveau commandant des truoupes en Egypte) ordonne d’établir une nouvelle voie de chemin de fer allant de Kharga à l’Oasis de Moghara à l’Ouest du Caire, ainsi qu’une nouvelle connexion partant de Beni Mazar sur le Nil et reliant Bahariya. Murray ordonne également de constituer une ligne fortifiée le long de la piste de Darb el-Rubi allant de Salamut à Bahariya. Mais les travaux sont assez lents. La défense est confiée à l’Imperial Camel Corps, créé à partir de compagnies des 1st et 2nd Australian Divisions, de l’Australian Light Horse, de troupes Néo-Zélandaises, de Yeomen et de Territorial Infantry. En outre, les succès enregistrés lors de la conquête de Sollum permettent à Murray de renforcer la Southern Force. Depuis leur ligne de fortifications, ANZACS et Yeomen effectuent des patrouilles de reconnaissance en plein désert avec des automitrailleuses. Compte tenu des distances et du désert, les patrouilles sont effectuées indépendamment les unes des autres mais avec des secteurs définis. Ce quadrillage a pour conséquence de hacher les groupes de Sénoussi qui se retrouvent isolés.

– En octobre 1916, Murray ordonne au nouveau commandant de la WFF, le Major-General William Watson d’en finir définitivement avec la menace des berbère, affaiblis par la faim et la maladie. Ahmed décide de se retirer sur Siwa, talonné par les automitrailleuses et motocyclettes Britanniques qui reprennent Bahariya et Dakhla en mars 1917.
Pendant ce temps, en janvier 1917, Murray apprend qu’as Sayyid Ahmed essaie de quitter Siwa pour Jaghbub en Tripolitaine. Il ordonne au Brigadier-General Henry Hodgson d’attaquer immédiatement sur Siwa et Girba. Hodgson lance des voitures armées de mitrailleuses dans un raid qui piège les Senoussi sur la piste Girba-Jaghbub, au nord de la Passe de Shegga, le 2 février 1917. Le 3, après avoir détruit un camp de Sénousi, les unités motorisées britanniques s’emparent de Siwa, avant de harceler les colonnes Sénoussi en fuite. As-Sayyid Ahmed se replie définitivement sur Jaghbub.

– L’épilogue de cet étrange épisode a lieu en avril 1917. Réunis à Tobrouk (côte libyenne), Anglais et Italiens décident de placer Sayyid-Idriss à la tête des Senoussi, car jugé beaucoup plus sûr. Le 12 avril, à Akramah, Sayyid-Idriss est reconnu comme seul chef légitime de la confrérie. Le 14 avril, as-Sayyid Ahmed accepte de cesser le combat définitivement. Il est ensuite envoyé en Italie. Entretemps, les Ottomans ont bien tenté d’envoyer un Corps Expéditionnaire en Tripolitaine afin de menacer l’ouest de l’Egypte. Mais composé de soldats sans expérience, il n’aura qu’un intérêt limité. C’en est fini d’une campagne qui aura fait peu de victimes côté britannique et qui aura été marquée par la supériorité d’une force mécanisée sur une coalition de tribus.

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Source principale :
http://www.longlongtrail.co.uk


(1) Tripolitaine et Cyrénaïque. La délimitation historique entre deux ensembles tribaux n’ayant que très peu varié jusqu’à aujourd’hui.
(2) Envoyée en France et intégrée à la 9th (Scottish) Division, elle est engagée dans la Bataille de la Somme et participe aux féroces combats du Bois-Delville, sans pour autant réussir à percer et au prix de plus de 2 500 tués et blessés.

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